Bayadère f pm7

Traduit du gamasson post-moderne par Pougne de Suzac Le vieil ermite s’ébroua et sortit sur le pas de la –Donc les dieux cherchèrent autre chose et gariotte. Il secoua les brins de paille de sa soubreveste et étira ses orteils en les faisant craquer dans les sandales. Clignant des yeux dans le – Mais oui, tout le monde le connaissait, le singe vert soleil matinal, il peigna ses longues mèches grises entre qui se cachait dans les bois près de la Gamassade. Ce nom lui avait été donné malicieusement par le Prince.
La petite chevrière déboucha dans le champs en On ne savait pas qu’il était malade, même lui, mais les faisant grincer la mince barrière de branches entrelacées.
dieux étaient au courant. Ils le firent forniquer et la Ses cheveux irradiaient dans le contre-jour. Elle se maladie se communiqua à toutes celles qu’il niqua, qui dirigea vers lui en ondulant des hanches pendant que elles-mêmes transmirent le virus aux hommes qu’elles ses chèvres escaladaient les murets desquels quelques séduisirent, et ainsi de suite. C’est en faisant l’amour pierres se détachèrent : la consule de Belgique irait que la maladie progressait. Cela fit merveille au début encore sans doute s’en plaindre auprès de l’échevin.
L’ermite la suivait des yeux tandis qu’elle s’approchait.
– Ça alors, c’est trop cool ! C’est quoi un virus ? Elle Oh ! les jolies jambes de gamine qui animaient le sarrau se tortilla l’air réjoui et fit claquer l’élastique de sa de toile ! Oh ! la gracieuse poitrine, la poitrine charmante. Un peu forte la poitrine. Peut-être un peu L’ermite sentit monter une bouffée de chaleur et se trop forte pour une jeune chevrière. Non ! Pas trop forte ! gratta l’entrejambe. Il continua : Un virus, c’est une petite bête qui transporte la maladie.
son panier et s’assit sur ses talons, les genoux dressés, les pieds bien à plat.
– Ça c’est autre chose, je t’expli- posture qui lui était familière car elle avant et l’ermite essaya d’apercevoir – Eh bien, les hommes se confectionnèrent ce que – Du fromage de chèvre et une bouteille d’eau de l’on appela des capotes. Tu ne sais pas ce que c’est, il vie de prune. Elle mâchouilla un instant puis ajouta, la n’y en a plus guère aujourd’hui.
bouche pleine : D’abord continue ton histoire ! – L’histoire de quand il y avait trop de monde sur la – Euh, c’est. Il leva les yeux au ciel. C’est. comme une saucisse mais avec rien dedans. Seulement la peau.
– Mais oui ! Quelle autre histoire ? Tu disais qu’il y Et les homme enfilaient ça sur leur. truc.
avait des milliards d’habitants autrefois et qu’on avait Elle éclata de rire en battant des mains. Puis soudain trouvé le moyen de s’en débarrasser. Raconte vieux grigou ou tu n’auras pas ton fromage.
Le vieil ascète cracha de côté et commença : Donc Il rit à son tour, découvrant des dents jaunies : on en était à plus de six milliards d’habitants, et la terre – Ils enlevaient ça après usage, bien sûr. Sérieux : Si étouffait. On avait bien essayé la peste bubonique, le choléra, la bataille de Lépante, la grippe espagnole, le stagoulag, mais ça ne suffisait pas à éponger l’excédent.
– Donc ça marchait mais pas aussi radicalement que – Ça, tu l’as déjà raconté hier ! Elle se redressa, s’assit le Consortium des dieux l’avait voulu, sauf en Afrique, en tailleur et tira le bas de sa robe sur ses genoux.
où des papes, pour être béatifiés, avaient mis les capotes 2 A cette époque, on ne portait pas de culotte (NdT).
à l’index. En revanche, ça ne fonctionnait pas chez – Macarel, bien sûr que si !. Que s’est-il passé certains mahométans, car ce sont des gens qui n’avaient pas droit aux femmes, et quand ils y avaient droit, ils – C’est là qu’était le génie des dieux du Consortium ! les détestaient et les enfermaient à la maison ou dans Pendant quelques années, la nouvelle maladie ne fut des sacs, pendant que d’autres, de-ci de-là, se faisaient pas dangereuse et se transmettait en silence. Mais un exploser de frustration, mais sans grand résultat sur la jour, quand tous les pays eurent subi l’invasion, au population mondiale. Enfin, bref, il fallait trouver autre moment voulu, vers l’année 2006-2007, le détonateur fonctionna et paf, le virus muta mutatis mutandi, infecta Elle fit la moue, le regarda par en-dessous et sortit la l’humanité et ce fut la grande épidémie mondiale, la pandémie finale. Les gens moururent par centaines de – J’ai trop pas compris, l’index des papes, les femmes millions. Même dans notre Principauté et en France, où on avait prévu des traitements, il y eut 500 000 Il but une goulée et posa la bouteille à côté de lui.
morts. Toutefois le problème de surpopulation fut réglé S’essuyant la bouche du revers de la main, il poursuivit.
pour un temps à la grande satisfaction du Consortium.
– Malgré cette petite pause, la terre allait tout de – Putain ! C’est vraiment chelou ce truc ! Ses yeux, même vers sept milliard d’habitants, bien plus qu’elle sa bouche s’arrondissaient et la petite bergère semblait ne pouvait en entretenir. Alors les dieux du Consortium maintenant vraiment concernée par l’histoire. Elle eurent une nouvelle idée. Dans leurs laboratoires high- tech, ils mirent au point une nouvelle maladie plus simple à transmettre et beaucoup plus insidieuse.
– Oui, mais tu vois, je suis pourtant encore là.
– Trop génial ! dit la jeune fille sans beaucoup de – Si on peut dire. pas pour très longtemps de toute conviction en jetant un regard circulaire. Soudain elle manière. Avec son index, elle spiralait une mèche de se leva d’un bond et courut vers les chèvres : Ségolène ! Bernadette ! Cécilia ! Revenez ici ou je vous assomme ! – Mais explique-moi réellement ! Qui c’était ces Le vieil homme regarda ses formes bondir et, au- émigrants ? C’était quoi cette maladie ? Comment tu dedans de lui, un vieux reste de testostérone saillit et lui donna terriblement envie d’harrypotter la jeune fille.
Le vieil ermite sourit en la regardant.
C’était seulement en haut dans sa tête car le reste, en – Tu as sans doute mal compris : ce n’étaient pas des migrants à proprement parler, mais des oiseaux Il commençait à faire chaud et, quand elle revint migrateurs qui étaient porteurs d’un virus d’oiseau, d’un s’asseoir toute essoufflée auprès de lui, il distingua de simple virus de grippe aviaire d’oiseau. Et il s’est petites perles de sueur miroiter sur les ailes de son nez métamorphosé en virus pour humains. La maladie était et au-dessus de sa bouche charnue. Il passa sa langue terrifiante mais nous avions des stocks de tamiflu pour sur les lèvres, les siennes malheureusement.
nous soigner. Le reste du monde n’en avait pas.
– Raconte, vieux blaireau, la nouvelle maladie ! Des insectes traçaient des cercles sonores dans l’air – Eh bien cette maladie-là était propagée par des pur. Elle resta pensive quelques secondes, puis : créatures qui traversaient les pays et les continents à – C’est zarbi cette histoire !. Bon, c’est pas tout, cette époque. C’était les migrants. Ils transportaient le ça, j’ai les chèvres à m’occuper ! Ciao vieux débris, à mal sans le savoir encore, et ils s’installaient ça et là, où bon leur semblait, passant les frontières sans Le soleil à contre-jour soulignait le mouvement des jolies jambes à travers le tissu. En gambadant sur le – Et ces émigrants, on ne les arrêtait pas ? causse, la légère silhouette de la petite bergère – Si, parfois, mais c’était difficile. Et qu’en faire s’éloignait avec ses chèvres. S’éloignait en même temps quand ils étaient interceptés ? On ne pouvait pas les chez le vieil homme l’espoir d’assouvir jamais les renvoyer d’où ils venaient tout de même.
dernières émotions du soir de sa vie.
Texte illustré sur le site de la Principauté de la Gamassade : http://gamassade.pro.wanadoo.fr

Source: http://gamassade.pagespro-orange.fr/Images/03gamas/pdf-LaPetiteChevriere.pdf

catedrasampay.com.ar

Por/ Ernesto Rios Juan Bautista Alberdi –el gran ausente del Congreso Constituyente de 1853[1]- fue el corifeo argentino del liberalismo en boga en ese entonces, que imprimió a la Constitución[2] su sesgo individualista, su fundamentación iluminista[3], y su estructuración como pieza central para “poner en manos ajenas el usufructo de nuestras riquezas y hasta el control intern

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